Fut un temps où on était jeune et naïf·ves et où on croyait encore que « blanc sur rouge, rien ne bouge ». On croyait aussi qu’on devait avoir 800 références dans notre portfolio pour que quelqu’un nous « prenne au sérieux ».
Cette p…n de phrase… 🙄 Cette p…n de phrase transforme tant de personnes créatives et brillantes en nullités ennuyeuses.
Le truc c’est que, lorsqu’on est jeune et inexpérimenté·e dans le monde des affaires, on suppose toujours que les personnes en charge sont, tu sais, relativement importantes. On suppose que les adultes savent ce qu’ils font (et qu’ils le savent mieux que nous). On suppose que les personnes qui ont l’argent pour nous engager sont des assassins intelligents travaillant pour le MI6 et qu’elles seront capables de déceler la moindre faille dans nos méthodes, nous dénonçant immédiatement comme imposteur ou impostrice (et nous poussant probablement du haut d’un immeuble par la même occasion, ce qui, soyons honnêtes, revient plus ou moins au même).
Donc, on se dit qu’on doit d’abord acquérir quelques années d’expérience avant d’oser se qualifier de « rédactrice », de « photographe » ou de « coach suce-orteils ». Et puis, juste comme ça, une femme un peu chic arrive, publie un podcast et est une coach qui suce les orteils, et elle semble tellement bien organisée et tellement cool et tellement confiante et tellement bien établie, qu’on se dit : « mamma mia, comment puis-je me lancer sur ce marché maintenant ?! Personne ne voudra m’embaucher ! Regarde ces autres coachs suce-orteils et à quel point ils sont géniaux ; je ne suis rien à côté d’eux. UN·E MOINS QUE RIEN ! »
Trois ans plus tard, on n’a toujours pas réussi à se mettre à notre compte, car on étais occupé·e à « acquérir de l’expérience ». Et quelle expérience, honnêtement, on n’a fait que lécher des enveloppes pour la femme de Jean Duschmol ; mais au moins, c’est une expérience qu’on peut inscrire sur notre CV. Et ça;, ça compte dans la cour des Gens Importants™️, n’est-ce pas ?
Quelques années plus tard, on a soudain l’impression qu’il est trop tard. On a raté notre chance. Maintenant, on n’est plus dans le coup, on n’est plus pertinent·e et…. quelles idées nouvelles a-t-on, de toute façon ? Tou·tes les autres sont mignon·nes, branché·es et agaçant·es sur des sites comme TikTok, ils ou elles sont manifestement ce qui est en demande de nos jours, et on devrait s’en tenir à ce qu’on sait faire. On continue donc notre vie de personne ennuyeuse, non pas parce qu’on est une personne ennuyeuse, mais parce qu’on a pris la décision, un jour, d’attendre d’être une personne expérimentée.
On attendait que quelqu’un d’autre nous dise qu’on était assez bon·ne pour faire le travail.
Cependant, il est essentiel qu’on comprenne bien, tous et toutes, que, dans notre économie moderne, basée sur la passion, l’expérience ne peut plus être attribuée par d’autres personnes. Elle n’est plus accordée, comme un badge d’honneur sur un CV, un sous-produit du temps passé. Il ne suffit pas d’attendre son tour et de se présenter au taf tous les jours pour l’obtenir.
L’expérience moderne n’est pas une récompense, mais un acte.
C’est l’acte de se mettre quotidiennement au défi de comprendre. C’est l’acte de faire volontairement le travail qui t’intéresse et de le documenter. C’est l’acte d’explorer de nouvelles idées et de nouvelles approches pour un ensemble de travaux. C’est l’acte de créer, de faire, de diriger, d’essayer ; en public et sans promesse. Et c’est l’acte de se lever et de dire : « Je suis bon·ne dans ce domaine. Je veux aider. Voici comment je vais commencer. Faisons un test.« .
Ce que tu fais chaque jour est ton portfolio.
Les pensées que tu émets. Les initiatives que tu prends. Les projets que tu entreprends. Les idées que tu partages. Ce que tu fait en ligne en ce moment est bien plus important qu’un dossier rempli de ton passé.
La clé pour être pris·e au sérieux ?
C’est de prendre son travail tellement au sérieux qu’il n’est pas nécessaire qu’on nous en donne la permission : on se la donne à soi-même, chaque jour.
Et on revient.
Et on continue à apporter sa contribution.
De la meilleure façon possible.
Sans attendre qu’on nous dise qu’on est prêt·e. Mais en se préparant, en faisant le travail qu’on veut faire.
Le véritable effet waouh se produit, non pas lorsqu’on travaille pour l’entreprise de quelqu’un d’autre, mais lorsqu’on sort du cadre et qu’on fait de notre travail notre entreprise.
Après tout, l’expérience vient de l’expérimentation.
Et tu n’as besoin de personne pour ça.
Message à caractère informatif
Si tu veux faire de ton travail ton entreprise, et que tu veux notre aide pour comprendre comment tout mettre en place et commencer à obtenir tes premiers clients ; sans t’inquiéter de ne pas avoir cet énorme portfolio rempli de travaux impressionnants datant d’il y a vingt ans… N’OUBLIE PAS que la CAE est un tremplin idéal pour tester une activité sans prendre de risques énormes et sans se perdre dans les considérations administratives.
Chaque mois, regarde-moi dans les yeux, 👋🏻, on organise une rencontre autour d’une thématique, qui te permet : 1. d’apprendre quelque chose d’utile pour développer ton activité et 2. de rencontrer les membres de Boots & Cats pour tester le potentiel d’awesomitude (oui oui, c’est un mot) à travailler avec nous !
Tu es curieu·se des prochains rendez-vous : check notre calendrier et suis nous sur LinkedIn ou Instagram.
Crédit photo : 2H Media